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Imaginer 350 ans de pratiques artistiques au Québec

15 novembre 2018 au 8 janvier 2023

La seconde partie du 19e siècle voit la fondation de nombreuses institutions académiques et artistiques qui façonneront la vie culturelle pendant près d’un siècle. Elles contribuent à la cristallisation des genres artistiques que sont le portrait, la nature morte, la peinture de genre et la peinture d’histoire, en valorisant un enseignement traditionnel et en organisant la réception dans les salons institutionnels, tandis que le séjour d’études en Europe devient un incontournable.

FAITES L'EXPÉRIENCE DE LA VISITE VIRTUELLE DE CETTE SALLE D'EXPOSITION

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    Suzor-Coté, Marc-Aurèle de Foy, Jacques Cartier rencontre les Indiens à Stadaconé, 1535, 1907. Huile sur toile, 264,5 x 401 cm. Achat en 1923.

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    Huot, Charles, d'après Peter von Cornelius, La Fin du monde. Esquisse pour la voûte de l'église de Saint-Sauveur, Québec, 1887 ou 1888. Huile sur toile, 63,8 x 89,7 cm. Achat.

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    Bourassa, Napoléon, L'Apothéose de Christophe Colomb, entre 1905 et 1912. Huile sur toile, 458,3 x 769,8 cm. Don d'Augustine Bourassa en 1928.

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    Alexander, Charles, L'Assemblée des six comtés à Saint-Charles-sur-Richelieu, en 1837, 1891. Huile sur toile, 300,8 x 691,3 cm. Acquisition vers 1930 et transfert de l'hôtel du Parlement en 1937. Restauration effectuée par le Centre de conservation du Québec grâce à une contribution des Amis du Musée national des beaux-arts du Québec. 

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    Bourassa, Napoléon, Louis-Joseph Papineau, beau-père de l'artiste, 1858. Huile sur toile, 152 x 114,9 cm. Legs Caroline R. Papineau.

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Les années 1880-1930 correspondent, au Québec, à l’ère de la commémoration, une période durant laquelle, souscriptions, concours nationaux et internationaux et manifestations publiques se succèdent afin de rendre hommage aux bâtisseurs de notre jeune pays. À cette époque, délaissant les pratiques anciennes, plusieurs artistes vont réaliser des œuvres monumentales destinées à des édifices publics.

Cette salle présente tour à tour un atelier d’artiste, celui de Napoléon Bourassa, un espace politique et un espace religieux qui mettent en évidence les multiples formes prises par les pratiques artistiques liées à la commémoration. Elle aborde les enjeux de la construction de l’histoire par l’image, en explicitant le rôle social de l’artiste dans cette construction. Comment invente-t-on le visage d’un bâtisseur dont on ne connaît pas les traits véritables? Comment les artistes imaginent-ils les grands moments de l’histoire? Pourquoi choisissent-ils de les représenter de manière romantique, réaliste, voire impressionniste? Quelle est la part de fiction et de rêve dans la représentation de l’histoire? Qui sont les absents de cette Histoire? Comment ont-ils été rendus invisibles? Pourquoi notre imaginaire actuel les rend-ils à nouveau visible?

La peinture d’histoire

La peinture d’histoire a longtemps trôné au sommet de la hiérarchie des genres, tant en raison de la maîtrise technique et des connaissances qu’elle exige que pour les usages politiques auxquels elle se prête. Le rôle de l’artiste-historien se double d’une fonction morale, alors que l’on souhaite le voir inspirer sa collectivité en représentant la splendeur du passé. Cette nouvelle vision de l’art trouvera son aboutissement dans la vogue de la commémoration, liée à la montée des nationalismes. La commémoration doit non seulement rappeler la grandeur de personnages historiques choisis, mais aussi éduquer le peuple par son accessibilité dans l’espace public. Au Québec, cette vogue, qui va de 1880 à 1925, est propulsée par une cristallisation des institutions démocratiques et une volonté de mettre à l’avant-plan du décor des bâtiments publics les « bâtisseurs » choisis de la nation. Souvent grandiloquentes et figées, les peintures d’histoire du Québec sont finalement peu nombreuses et systématiquement questionnées pour leurs orientations historiques et stylistiques.

 

Ce projet est réalisé grâce à une contribution financière provenant de l'entente de développement culturel intervenue entre le Musée national des beaux-arts du Québec et le ministère de la Culture et des Communications.

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