L’exposition Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l’art en liberté se consacrera aux deux dernières décennies de la vie de l'artiste franco-américaine, avec pour point de départ l’année 1978, lorsque l’elle lance le chantier monumental du Jardin des tarots en Italie. Présentée par le MNBAQ en collaboration avec Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie de Toulouse et la Niki Charitable Art Foundation, elle réunira plus de 150 œuvres.
Une artiste libre en quête d'absolu
Reconnue dans les années 1960 et 1970 pour ses Tirs (des tableaux réalisés en tirant sur les toiles à l’aide d’une carabine), sa participation au mouvement du nouveau réalisme et ses emblématiques Nanas, elle a également produit une œuvre tardive foisonnante.
Souvent négligée chez les artistes, cette période l’est encore davantage chez les femmes. Pourtant, chez Niki de Saint Phalle, ces années sont habitées par une grande liberté. Une liberté de parole, mais aussi une liberté financière offerte par un modèle d’entrepreneuriat novateur et exemplaire.
«Très tôt je décidai de devenir une héroïne. Qui serais-je? George Sand? Jeanne d’Arc? Napoléon en jupons? […] Quoi que je fasse dans l’avenir, je voulais que ce soit difficile, excitant, grandiose.» – Niki de Saint Phalle, 1999
La joie, une force insoupçonnée
L’artiste utilise la joie comme stratégie de résistance et contribue à la justice sociale par différents engagements : la lutte pour les droits des femmes, le combat contre le racisme ou encore le soutien précoce donné aux malades atteints du sida. Cet art de la joie est également mis en œuvre pour la justice environnementale, dans ses luttes pour la protection des animaux et de l’environnement. L’art de Niki de Saint Phalle embrasse tous les humains, la nature et le cycle de la vie.
1 Niki de Saint-Phalle, Ange luminaire, 1995. © Niki Charitable Art Foundation. Tous droits réservés / Photo: Erica Holm
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